LES ÉVADÉS
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Les Évadés
Textes par Frank Wax
"Alliant prog-rock intense et torsades de violes orientalisantes, Tempera déroule le tapis (volant) du planant ‘Telepass’. Sur ce premier tableau arrosé de rythmes crotales et guitares-fusils, les Évadés nouveaux dessinent un homme cendré par le soleil; sillonnant le reg sur son bestiau électrique. Tempera… ou la moiteur du pastel heavy floquant la pierre brûlée par le vent. Le retour triomphant de l’image en musique."
"La Maîtresse des Eaux Primordiales devra verser quelques larmes afin de libérer sa jonque de la rivière tarie… Lovée de délicats entrelacs de guitares et percussions corporelles, la voix quasi humaine d’un erhu enjolivant un paysage indochinois délicieusement transfiguré. ‘Tiamat’; une parenthèse de folk circulaire, un crescendo en robe de chambre. Envoûtant..."
"Dans une cité avalée par les néons, une agent-double tente de semer un mystérieux personnage à ses trousses… Avec son thème joliment tendu, ‘Munchesk’ a des allures de suspense indénouable. Prisonnière du bourdon des archetiers, l’ensemble ne s’en affranchît d’ailleurs qu’en deuxième moitié, cédant à moult soli fulgurants et riffs boulonnés afin de dénouer l’impasse. Suffisant? Notre héroïne, elle, a déjà quitté sur sa moto multicolore, son pass à bord."
"Engourdie par les rythmes circulaires du batteur Olivier Forest et le chassé-croisé des staccatos itératifs, l’impressionniste ‘Telepass’ apparaît comme cette improbable cité au milieu du désert. Balayée par des cordes libres d’attaches et autres tensions hypnotiques, elle est l’ultime destination où convergent les voyageurs évadés, entre espoirs et incertitudes."
